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Par l'objectif de l'art urbain: Martha Cooper

  • Claude Gauthier
  • 27 déc. 2024
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 27 déc. 2024


Martha Cooper
Martha Cooper

J’ai eu l’occasion de rencontrer Martha Cooper au Basel Art Show de Miami en novembre 2018. De loin, je l’ai aperçue perchée sur un échafaudage, capturant la progression d’une grande fresque murale avec son appareil photo. Même de loin, je l’ai reconnue instantanément. Bien que l’espace ait été fermé au public alors qu’ils préparaient une nouvelle exposition, je me suis senti obligé de la rencontrer. Je me suis approché d’un agent de sécurité et lui ai expliqué que je devais absolument parler avec ce photographe. D’une manière ou d’une autre, le message est passé, et quelques minutes plus tard, Martha est apparue à la porte.


S’en est suivi une heure en sa compagnie alors que nous visitions ensemble le site de l’exposition. Nous avons longuement parlé de son processus créatif, en particulier de son approche unique de la photographie de street art à l’état brut et vibrant. Elle a partagé des idées fascinantes sur ses techniques, son lien profond avec la culture urbaine et son engagement inébranlable à préserver des moments fugaces d’expression artistique à travers son objectif.


Sa passion était palpable, d’autant plus qu’elle a fait référence à ses liens personnels avec divers artistes de rue et sa capacité à relier leurs œuvres à leurs visions plus larges. C’était plus qu’une simple conversation, c’était un aperçu intime de l’esprit d’un pionnier qui voit le monde à travers une lentille qui célèbre la créativité, la communauté et l’authenticité.


Son approche artistique

Elle dégageait la même passion pour la narration et le street art qui a défini sa carrière, me laissant à la fois inspirée et profondément reconnaissante de l’expérience. L’œuvre la plus célèbre de Martha, documentant la scène graffiti new-yorkaise des années 1970 et 1980, a émergé alors qu’elle était journaliste pour le New York Post.


Après les assignations, elle utilisait souvent les cadres inutilisés laissés sur sa pellicule pour photographier les enfants de son quartier. Un jour, elle a rencontré un jeune garçon nommé Edwin Serrano (He3), qui lui a fait découvrir la culture vibrante du graffiti dans la région. Serrano a expliqué que le graffiti n’était pas un simple vandalisme mais une forme d’art légitime, chaque artiste signant son travail en utilisant un surnom unique.


Grâce à Serrano, Martha a rencontré l’artiste graffeur emblématique DONDI, qui est devenu le premier à lui permettre de l’accompagner lorsqu’il taguait les murs. Pendant qu’il travaillait, elle documentait ses créations à travers son objectif, capturant l’énergie brute de ce mouvement underground. Cette rencontre décisive a suscité sa fascination pour la sous-culture du graffiti qui transformait le paysage urbain de New York.





En 1984, elle publie « Subway Art », un livre de photographies révolutionnaire qui relate le mouvement du graffiti urbain. Le livre est devenu une référence incontournable pour les amateurs d’art éphémère et a gagné le surnom de « Bible du street art ». C’est ce qui a établi son héritage en tant que pionnière dans la documentation de l’intersection de l’art, de la culture et de la vie urbaine.




Quelques photographies de Martha Cooper



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