Lorenzo avance avec la lenteur d’un rêve, traversant une suite de paysages comme on franchit des seuils invisibles. À chaque passage, un fragment de monde se dissout, comme si la réalité elle-même s’effilochait derrière lui dans sa quête de l’être aimé.

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La chambre surgit enfin. Lorenzo se tient droit, seul, au bord d’un lit déserté. Dans la glace, son propre reflet apparait, et dans cet éclat, il imagine la silhouette de son amant, nu, étendu sur les draps. Vision fragile, presque un souffle, où la sensualité prend forme et devient visible.

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Le décor se métamorphose alors, à peine perceptible : une chambre mansardée où la lumière chute obliquement, puis un dernier refuge éclairé d’une clarté froide qui traverse les fenêtres. Là encore, son amant apparaît, endormi, comme suspendu entre absence et présence.

Dans le miroir, l’image apparait de nouveau, trace muette de cette intimité suspendue, un reflet qui retient le temps avant de le laisser s’évanouir.

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Lorenzo traverse des espaces intérieurs qui reflètent son trouble affectif. L’amant imaginé devient un symbole d’absence. Le modèle exprime une quête identitaire où solitude, désir et mémoire se superposent dans une intimité fragmentée.