Le postmodernisme en photographie
- Claude Gauthier
- 15 mai 2020
- 3 min de lecture
Les principes du postmodernisme
Le postmodernisme est un vaste mouvement qui s’est développé au milieu et à la fin du XXe siècle à travers la philosophie, les arts et l’architecture, marquant un départ du modernisme. (voir Edward Kteichen, pont George Washington, 1931)
Englobant une grande variété d’approches et de disciplines, le postmodernisme est généralement défini par une attitude de scepticisme, d’ironie ou de rejet des idéologies du modernisme, remettant souvent en question les valeurs du Siècle des Lumières et de la Raison de Jean-JacquesRousseau.
Les penseurs postmodernes attirent souvent l’attention sur la nature socialement conditionnée des revendications de connaissances et des systèmes de valeurs et le relativisme des connaissances.
En conséquence, la pensée postmoderne est largement caractérisée par le relativisme, le pluralisme et l’irrévérence.
Les critiques du postmodernisme suggèrent que le postmodernisme favorise l’obscurantisme, n’a aucun sens, et qu’il n’ajoute rien à la connaissance analytique ou empirique.
Par conséquent, les cibles communes de la critique postmoderne font référence aux notions universalistes de réalité objective, de moralité, de vérité, de nature humaine, de raison, de science, de langage et de progrès social.
Le postmodernisme et l’art
Les aspects du postmodernisme dans l’art et la littérature incluent le surréalisme, l’expressionnisme abstrait et le Théâtre de l’absurde (En attendant Godot par Samuel Beckett, 1953)
Les critiques d’art et les théoriciens ont donné le nom de « modernisme » à l’art, à la littérature et à la musique créés au cours du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Le modernisme est en opposition au romantisme et le réalisme. Le postmodernisme remet en question la définition traditionelle de l’art.
La peinture postmoderne était souvent caractérisée par une approche abstraite ou non fugurative; les œuvres semblaient souvent être des couleurs ou des griffonnages aléatoires sans une conception ou une signification primordiale.
La photographie postmoderne adopte la même approche, mais le médium offre des défis particuliers pour le postmoderniste. La caméra capture une représentation parfaite de tout ce qui est en face de l’objectif. Cela signifie que les images doivent être soigneusement choisies afin de rester abstraites. Trop d’artifice, cependant, est contraire au concept postmoderne.
Le mot "banal" est souvent utilisé par rapport à la photographie postmoderne. Banal signifie ordinaire ou même ennuyeux. Comme la photographie traditionnelle se concentre sur des sujets intéressants, inhabituels ou beaux, le choix d’un sujet banal est évident pour la photographie postmoderne. Encore une fois, l’idée est de défier l’observateur ou le critique d’art. L’artiste pose une question ou, plutôt, force l’observateur à se demander quand le sujet est ordinaire ou ennuyeux, si l’image est encore une œuvre d’art.
La photographie postmoderne se caractérise par des compositions atypiques de sujets non conventionnels ou parfois totalement absents, rendant la sympathie avec le sujet difficile ou impossible. Comme d’autres artistes postmodernes, les champions de la photographie postmoderne soutiennent qu’il est possible d’ignorer les règles tout en créant de l’art.
Quelques adeptes connus de la photo post-moderne
Pourquoi sommes-nous dans l’êre postmoderne ?
Les ressources humaines requises à la production agricole
Ce graphique démontre la décroissance des ressources humaines utilisées dans la production de la nourriture au cours des 500 dernières années. Aujourd’hui, dans les sociétés industrielles, moins de 2% de la population est engagé dans la production agricole. Avant l’industrialisation, plus de 60% de la population était occupée à nourrir nos sociétés.
Aujourd’hui, avec l’automatisation des tâches, de nombreux emplois de production manufacturière ont chûtés et cette tendance continue de progresser avec l’utilisation de l’intelligence artificielle dans de nombreuses tâches professionelles.
On constate que dans notre société, la majorité de la population travaille dans l’industrie des services. Voilà donc de quoi est faite la société post-moderne: une minime fraction des travailleurs sont occupés par un travail de production de biens essentiels. Les autres développent l’industrie des services.
La production artistique est l’ultime composante des biens et services produits par une société, à toutes les époques. La société postmoderne permet à une plus large portion du travail humain d’être appliqué aux arts.
L’effort du travail pour assurer les besoins essentiels au cours des 3 derniers siècles
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